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Articles
by Marie Fraser of Canada
French Connections - A. F. Frézier |
During the 1997 Fraser Gathering, held under the
authority of Lady Saltoun, Chief of Clan Fraser, and Lord Lovat, Chief of
Clan Fraser of Lovat, which event was hosted by the National Trust for
Scotland at Castle Fraser in Aberdeenshire, we met many people with
stories about how their ancestors left Scotland to seek their fortunes in
other countries. Businessman Jean-Claude Roude of St. Germain en Laye,
with a 50-member group from France, brought along a copy of his family
tree and an extract from a book on The Men of Science of the Savoie
[1884] dealing with the chapter on A.-F. Frézier, Engineer & Architect.
CFS of Canada member Roxanne Fraser kindly reviewed my brief translation
of the original text which follows.
Amédée François Frézier, born at Chambéry in 1682, was
undoubtedly one of the most remarkable men of science produced by the
Savoie in the 18th century. He died at Brest in 1773.
His family, originally from Scotland, settled in the
Chablais. Based on family documents, the early name was Frazer, apparently
derived from the Frazers, who played an important role in the history of
England, and one of its last representatives, Simon, was executed in 1747.
The first to leave Scotland was Edouard Frazer, who was
forced to flee Edinburgh around 1500 as a result of political turmoil, and
took refuge in Amsterdam. His son, Charles-Simon, settled in Wittemberg,
Saxe, until he was forced to leave over an affair of honour with a
minister of State. Although the reason for his hasty exit from Germany is
not clear, one fine day he found himself in the Chablais, where he settled
and married Madelaine Gui Chatellain. His son Aymonet became the first
inhabitant of Allinges, then lieutenant of the fort near Thonon.
François, Dauphin of
France, and Mary, Queen of Scots were married on Easter Day 1558,
marking the height of the "Auld Alliance".
From the Miniature
painting
in the "Livre d’Heures" of Catherine de Médicis, Consort of Henri II
of France, in the Bibliotèque Nationale, Paris. |
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Aymonet’s grandson, Claude, was the first Frézier to
settle at Vailly, near the end of the 16th century. His son
Bernard, notary at Vailly, had three wives who bore him ten sons and two
daughters, from whom are descended all of the branches of the Frézier
family in the region.
Of Bernard’s children, two were priests and did not
contribute to the extraordinary expansion of the Frézier race: the first
was Jean-Louis, parish priest of Meyrin, Dean of Gex, who took the title
of chaplain to the King of France, naturalized French in 1560, who
distinguished himself by his ardour to close the Protestant places of
worship in Gex; the second was André, priest of Sainte-Maison de Thonon,
parish priest of Pérignier, who died as prior of Saint-Sulpice.
Amédée François was the grandson of notary Bernard’s
eldest son Louis, who had Pierre-Louis, professor of law at Chambery,
adviser to the Duke of Savoie, and father of Amédée François.
Such is the consanguinity in direct line establishing
the ancestry of the Frézier family of Thonon.
The French biographers, without going into the details,
said that the Frazers, expatriates of Scotland, were split into two
branches, the one settled in France and the other in Savoie. The branch
that remained in France took the name of Frizzel, while the name of those
who settled in Savoie evolved gradually: Frazer was maintained for a time,
then the name was apparently transformed to Fraiser, Fraisier, Fraisi and
finally Frézier. The cadet branches of this family became numerous, and
can be found in many areas of the Upper Savoie.
LES HOMMES DE SCIENCE DE LA SAVOIE
A.-F. FRÉZIER
INGÉNIEUR & ARCHITECTE
par Jules Philippe, député de la Haute-Savoie
ANNECY, IMPRIMERIE F. ABRY 1884
Un des hommes de science les plus remarquables fournis
par la Savoie dans le XVIIIe siècle, est, sans contredit,
Amédée François Frézier; né à Chambéry en 1682, il est mort à Brest en
1773.
Sa famille, originaire de l’Écosse, était établie dans
le Chablais. Suivant des documents possédés par une branche de cette
famille existant aujourd’hui dans la Haute-Savoie, son nom primitif était
Frazer; elle aurait appartenu aux Frazer, qui ont joué un rôle
important à plusieurs époques de l’histoire d’Angleterre, et dont un des
derniers représentants, Simon, fut exécuté pour cause politique en 1747.
Le premier qui abandonna l’Écosse aurait été Édouard
Frazer, forcé de fuir d’Edimbourg, vers 1500, suite à des troubles
politiques, et réfugié à Amsterdam. Son fils, Charles-Simon, se serait
fixé à Wittemberg, en Saxe, qu’il dut bientôt quitter pour avoir eu une
affaire d’honneur avec un ministre d’État. Dût-il sortir d’Allemagne, où
une humeur un peu vagabonde le poussa-t-elle jusque sur le sol savoyard?
Ce qu’il y a de certain, c’est qu’un beau jour il se trouva en Chablais,
qu’il s’y installa et y implanta la race des Frazer en se mariant avec
Madelaine Gui Chatellain. Il eut un fils du nom d’Aymonet, premier du nom
habitant la commune des Allinges, lansquenet, lieutenant au fort des
Allinges, près de Thonon ; il était bourgeois de cette ville, car c’est
ainsi qu’il est qualifié dans une reconnaissance qu’il passa en faveur des
seigneurs de Charmoisy, le 2 avril 1549.
Claude, petit-fils d’Aymonet, fut le premier des
Frézier qui s’installa dans la commune de Vailly, vers la fin du XVIe
siècle. Son fils Bernard, notaire à Vailly, châtelain de Lullin et de
Charmoisy en 1618, eut trois femmes qui lui donnèrent dix garçons et deux
filles. De cette nombreuse postérité descendirent toutes les branches de
la famille Frézier qui se sont répandues dans la région.
Les principales sont celles de Gex, de Vailly, d’Anthy,
de Pimberti, de La Côte, de Marin de Cursinges, de Thonon, de Chignens, de
Bons, de Lavouët (Vailly), et enfin celle de Brest représentée par Amédée-François.
Parmi les enfants de Bernard, deux se firent prêtres et
ne participèrent pas à l’extension extraordinaire de la race des Frézier :
ce furent, en premier lieu, Jean-Louis, curé de Meyrin, doyen de Gex,
portant le titre d’aumônier du roi de France, naturalisé français en 1560,
et qui se distingua par son ardeur à faire fermer les temples protestants
dans le pays de Gex ; en second lieu, André, prêtre de la Sainte-Maison de
Thonon, curé de Pérignier, mort avec le titre de prieur de Saint-Sulpice.
Amédée-François était le petit-fils de l’aîné des
enfants de Bernard, Louis, notaire à Vailly. Louis eut Pierre-Louis,
professeur de droit à Chambéry, conseiller du duc de Savoie, et père
d’Amédée-François.
Telle est la filiation qu’il est permis d’établir
suivant un arbre généalogique ancien conservé dans la famille Frézier de
Thonon ¹.
Les biographes français, sans entrer dans ces détails,
ont dit que les Frazer, expatriés d’Écosse, s’étaient divisés en deux
branches, dont l’une s’était fixée en France et l’autre en Savoie. Il
parait certain en effet que cette division eut lieu. La branche restée en
France aurait pris le nom de Frizzel. Quant à la transformation du
nom de celle qui se fixa en Savoie, elle s’est opérée graduellement :
Frazer se maintint pendant quelques temps ; puis dans des actes
authentiques, on voit successivement apparaître les noms de Fraiser,
Fraisier, Fraisi et enfin Frézier. Les subdivisions de cette
famille furent nombreuses, et on retrouve de leurs traces dans plusieurs
localités de la Haute-Savoie.
¹ L’arbre généalogique de la famille Frézier a été
établi exactement par M. André Folliet qui a bien voulu nous le
communiquer. |
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